Pendant près de six heures, les procureurs et agents du Bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO), qui centralise l’enquête pour «rébellion» ouverte contre Yoon Suk Yeol, sont restés à l’intérieur de la résidence présidentielle, dans les hauteurs du quartier chic de Hannam. Ils ont fini par en sortir vers 13h30 (4h30 GMT), bredouilles.
«En ce qui concerne l'exécution du mandat d'arrêt aujourd'hui, il a été déterminé qu'elle était matériellement impossible en raison de l'impasse persistante. Les inquiétudes pour la sécurité du personnel sur place ont conduit à la décision d'interrompre l'exécution», a déclaré dans un communiqué le Bureau d'enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO).
Un officier de l’État-major interarmées à Séoul a déclaré à l’AFP que l’équipe du CIO était «entrée en confrontation» avec les soldats placés sous les ordres du service de sécurité présidentiel. Ce dernier a pour sa part indiqué qu’il avait mené des «négociations» avec le CIO. Le service de sécurité présidentiel, qui continue à protéger Yoon en tant que chef de l’État en exercice, avait déjà empêché plusieurs perquisitions des enquêteurs au domicile de Suk Yeol Yoon ces derniers jours. Arrivée à la hâte à la résidence présidentielle dans la matinée de vendredi, l’équipe d’avocats de Suk Yeol Yoon avait à nouveau dénoncé un mandat d’arrêt «illégal et invalide».
Le CIO a jusqu’au 6 janvier pour exécuter le mandat d’arrêt délivré par un tribunal de Séoul à sa demande mardi. Une arrestation de Yoon Suk Yeol, qui reste officiellement le chef de l’État et n’est que suspendu en attendant la confirmation par la Cour constitutionnelle de sa destitution d’ici la mi-juin, serait sans précédent dans l’histoire de la Corée du Sud.
afp
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